
Sur les réseau sociaux on a souvent l’impression que tout est beau et mignon et surtout facile. On publie de jolies photos, de jolis moments de vie, mais alors qu’on parle souvent du côté positif d’avoir un chien, il ne faut pas oublier qu’il y aussi un côté négatif. Avant de vous décider d’adopter un poilu, prenez en compte également le revers de la médaille. Voici donc ce qu’il y a du côté obscur 🙂

Des sorties au moins 2 fois par jours, peu importe la météo ou l’état de santé
La première contrainte que je vois est celle-ci. Un chien, même lorsqu’il a un jardin, doit sortir. Sa santé physique et mentale en dépendent, car les chiens sont des animaux sociaux, ils ont besoin d’interagir avec leurs congénères, ne serais-ce que par les odeurs. L’odorat des toutous est leur sens le plus développé : alors que nous percevons le monde principalement à travers la vue, eux, ils le découvrent à travers l’odorat. Ils doivent l’exercer au quotidien et c’est même très important qu’ils le fassent.
Pour les chiens qui vivent en appartement, en plus, ces sorties sont aussi équivalentes de pauses techniques, donc elles sont d’autant plus importantes. Lorsqu’on a un chien, les sorties sont notre quotidien, indépendamment de la météo, de votre état de santé et, qu’on se le dise, de votre envie. Impossible de faire l’impasse là-dessus et les squiser de temps en temps.
Le départ en vacances
Malgré une plus grande ouverture sur ces sujets les dernières années, les chiens sont rarement acceptés dans les clubs de vacances, hôtels, campings ou autres endroits où l’on pourrait avoir envie d’aller avec eux. Trouver donc un lieu qui les accepte est la première étape dans la préparation des vacances ensemble. Partir avec eux, par la suite dans un lieu qui les accepte, est toute une logistique.
Il faut penser au moyen de transport approprié à adopter, car ils sont acceptés dans les train nationaux, mais les billets restent chers (50% du prix des billets adultes) et ils n’ont pas une place dédiée, il faut réussir à les caler en dessous de son siège ou entre deux sièges. Pour l’avion, c’est un combat encore plus important, toutes les compagnies aériennes n’acceptant pas les chiens et le transport et soute est une source d’inquiétude pour les humains.
La voiture reste le moyen de transport le plus simple à adopter, mais, des fois, s’il ne s’agit pas d’un petit chien, il faut savoir qu’il prendra la place d’un adulte, voire deux. Lorsqu’on a trouvé le lieu qui accepte les chiens et le moyen de s’y rendre, il faut se renseigner sur les endroits où l’on pourrait aller avec son poilu une fois sur place. De nombreuses plages, par exemple, sont encore interdites aux chiens.
La nourriture, le couchage, les gamelles, les jouets, laisses etc. sont autant de choses à réussir à rentrer dans les valises. Toute une organisation à prévoir.
Si on décide de partir en vacances sans son chien, il faudra trouver un moyen de garde. Que ce soit un hôtel pour chien, un ami ou de la famille, passer par une application qui propose ce type de service ou autre, c’est toujours stressant, car laisser son chien avec quelqu’un d’autre n’est jamais évident. Pour ma part, j’essaie de les amener avec moi autant que possible, mais ce n’est pas facile à faire à chaque fois.
La propreté de la maison
Les premiers mois de vie d’un chiot, il n’a pas encore la capacité physique de se retenir pour faire ses besoins à l’extérieur. C’est tout un travail d’apprentissage et de patience que de lui faire comprendre les règles.
Jazz a 8 mois aujourd’hui et elle commence à être propre de manière plus régulière. On la sort plusieurs fois par jour exprès pour les pauses techniques, en dehors de ses balades. Au départ, elle a appris à se retenir la nuit et puis, petit à petit, ça commence à rentrer dans l’ordre pendant la journée aussi. Mais, entre temps, il faut en essuyer des pipis.
Par la suite, même avec un chien adulte qui fait toujours ses besoins dehors, la maison n’est jamais propre à 100% pendant plus de 10 minutes 😀 Même après avoir tout nettoyé 3 fois le même jour. Les poils, la poussière qu’ils ramènent sur les pattes, pour ne pas en parler des jours de pluie (bonjour la morosité parisienne !) les jouets déchiquetés ou si vous avez une Jazz le courrier, les cartons, les mouchoirs, le PQ ou tout ce qu’elle trouve, réduites en confettis pour la carnaval de Rio, font que c’est souvent le bordel de ce côté-là.
Chez moi, le ménage est fait à fond une fois par semaine et l’aspirateur robot passé deux ou trois fois quand ce n’est pas tous les jours. Et depuis que ma fille passe son temps par terre avec les chiens, c’est plutôt tous les jours. Et pourtant, ce n’est jamais immaculé. J’ai renoncé à me prendre la tête sur ce sujet, je fais au maximum, mais bon, des fois c’est pas assez et c’est comme ça.

Leur apprendre tous les codes de notre société
Pour nos chiens, nous sommes plus que leurs maîtres, nous sommes leurs référents et traducteurs de notre monde qui n’a pas pour eux les mêmes règles que le leur. Éduquer son chien est, avant tout, lui apprendre les codes de notre monde, qui ne sont pas naturels pour lui – ne pas chercher dans les poubelles ou ne pas pisser sur le fauteuil, par exemple, n’a pas de sens dans le comportement canin. Ils apprennent à le faire, à force, car on on encourage les comportements contraires et ils ne sont pas récompensés pour ceux-là, mais ça ne vient pas naturellement. Et aller contre la nature est souvent compliqué.
Il faut être patient et ne pas oublier que ce qui paraît évident pour nous, ne l’est pas forcément pour eux. Qu’ils ne font pas « exprès » de faire des choses qui nous dérangent, mais que c’est plutôt un comportement inné qu’il faut leur apprendre à refouler, afin de s’intégrer dans notre monde. Patience et bienveillance sont les maîtres-mots pour y arriver.

Devenir persona non grata pour les hôtels, Airbnb ou amis qui n’aiment pas les bêtes
Ah, les joies d’avoir un chien et être entouré des gens qui n’en ont pas et qui ne comprennent pas le challenge que c’est au quotidien ! Ou le besoin de partager avec eux des expériences et des moments divers. Dans les hôtels, même quand sur le site on lit bien « animaux de compagnie acceptés » on est pourtant souvent regardé de travers si on ne débarque pas avec un shi tzu. Un chien de 25 kilos, comme Whiskey est rapidement une source d’inquiétude pour les pauvres personnes de l’accueil qui imaginent tout de suite des meubles rongés et des rideaux mouillés 😀 alors qu’il est complétement inoffensif pour les lieux.
Partir en vacances avec des amis c’est aussi compliqué si, par malheur, il y en a qui ont peur des chiens. Allez chez des copains ou à des réunions de famille avec son chien peut aussi être compliqué pour cette raison. Des fois, on m’a demandé de laisser mes chiens dehors. Hors de question ! Plusieurs conflits ouverts ou latents avec des gens de votre entourage qui n’apprécient pas les chiens sont à prévoir. Brace yourselves 😀

Les dépenses financières
Avoir un chien, ça coûte de l’argent. Lui acheter de la nourriture, c’est tous les mois environ 50-60 euros pour un chien de taille moyenne, pour des croquettes moyenne gamme. Les accessoires comme les gamelles, laisse, collier son couchage, les jouets etc. ne sont pas pérennes, il faudra en acheter de temps à autre. Les vaccins, c’est environ 200 euros par an.
Il y a aussi un petit budget vermifuge et le antiparasitaire. Cette année, nous allons stériliser Jazz, ça coûte assez cher pour une femelle. Si vous prévoyez des cours d’éducation, ce que je vous conseille, c’est une ligne en plus à ajouter à votre budget. Si vous souhaitez faire un sport canin avec lui, il faudra prendre en compte les dépenses pour l’équipement et/ou l’inscription dans un club. Grosso modo, si on exclu les accidents et éventuels frais vétérinaires qu’ils peuvent impliquer, un chien nous coûte entre 1200 et 1300 euros par an. A prendre en compte lorsqu’on en adopte un.

Lui donner du temps
Je le note en dernier, mais c’est pour moi le plus important. Lorsqu’on partage sa vie avec un chien, la ressource la plus demandée et la plus contraignante, d’ailleurs, est le temps qu’on a à lui accorder. C’est ce qui va déterminé la relation qu’on va avoir avec, la complicité qu’on arrivera ou pas à mettre en place, son état général. Mais donner du temps est parfois difficile. Le nourrir, l’amener chez le vétérinaire et le balader tous les jours n’est pas assez pour un chien, qui reste un être social par excellence. Les relation qu’il va mettre en place avec vous sont cruciales pour son bien-être.
Jouer avec lui, lui apprendre des choses, lui faire des câlins, le stimuler intellectuellement, voici quelques une des activités que vous allez faire au quotidien. Parfois, après une dure journée, le cœur n’y est pas. Parfois, on a une période de vie compliqué. Parfois l’envie manque. Faites-le quand même, parce que souvent c’est de ces échanges qu’on puise un énorme bonheur nous aussi. Parce que la générosité d’un chien n’a pas de limite et plus on leur donne, plus on reçoit.
Indépendamment de tout, la vie avec un chien mérite largement passer outre ces contraintes. L’amour inconditionnel qu’ils offrent, les moments de complicité qui en découlent, le soutient imparable sont autant de choses qui nous font du bien, qui nous apaisent et qui nous donnent le sourire.
Quelles sont pour vous les avantages et les inconvénients d’avoir un chien ?
Andreea
Super article je suis d’accord sur tous les points (j’ai un golden d’1 an et 4 mois). Pour moi le plus difficile reste le regard des autres et surtout des proches qui « n’aiment pas » ou « ont peur » des chiens… il en faut de la patience !
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