
Ma petite grenouille a eu un an ! Je n’arrive pas à croire que le temps passe si vite et je la vois encore comme le petit nourrisson que j’avais peur de manipuler pour ne pas la casser. J’ai beaucoup réfléchi à ma vie d’avant et celle que j’ai maintenant et, en comparant les deux, j’ai réalisé à quel point je suis heureuse aujourd’hui. Même si je suis complétement débordée, qu’on se le dise.
Avoir un enfant est tout un chamboulement. Des sentiments inconnus, des changements d’ordre logistique, hormonal ou émotionnel s’expriment et se challengent les uns les autres. Mais concrètement, qu’est-ce qui n’est plus comme avant ? Sport, vie de couple, travail et vie de tous les jours, qu’est-ce qui a changé dans ma vie depuis que je suis devenue maman ? Vous allez tout savoir, c’est par ici !

J’ai moins de temps pour moi
Voire pas de temps du tout, surtout au début de notre vie commune. Il faut savoir que lorsqu’on a un bébé tout neuf et qu’on l’allaite, en plus, on est à sa disposition 24h/24. Un bébé est un patron assez exigeant, il a besoin d’assistance quasi permanente, sauf pendant les siestes, ses dead-lines sont urgentes et ses requêtes pointilleuses. Le changer, le nourrir, le soigner et répondre à sa moindre sollicitation, ce sera votre nouveau job full time. Pas rémunéré, en plus.
Maintenant qu’elle a grandit, c’est un peu mieux. Disons qu’elle peut s’occuper un peu toute seule avec des jouets et, pendant ce temps-là, je peux faire autre chose. Mais elle reste quand même très dépendante et la réciproque est vraie aussi, car, je ne m’y attendais pas, mais je suis accro à ma petite grenouille. Si on me l’avait dit pendant ma grossesse, j’aurais été morte de rire. Pourtant, la maternité m’est tombée dessus comme une évidence, comme une vague chaude de bonheur dont j’apprécie énormément l’existence.
Je fais moins de sport
Mais je l’organise mieux. Ou, de moins, de manière plus intelligente. Avant, j’étais dans l’excès. Enfin, je suis tout simplement excessive par nature. Avec moi c’est tout ou rien, je me passionne vite pour tout un tas de choses et passe assez vite aussi à d’autres passions par la suite. J’adore le sport et avant d’avoir ma fille j’allais souvent à la salle de sport matin et soir. Faire deux séances de sport par jour ne me choquait pas, au contraire. J’allais courir et j’enchaînais avec un cours collectif ou une séance de muscu. J’étais infatigable et insatiable.
Je ne dis pas que c’est mal, j’avais le temps et j’adorais le passer en transpirant. C’est toujours le cas, mais je dois optimiser mes créneaux disponibles. De un, parce que je veux passer du temps avec ma fille et de deux parce que j’ai appris à laisser à mon corps le temps de récupérer après l’effort. Je cale mes séances soit tôt le matin, soit pendant les pauses déj au travail, en tout cas à des moments où je ne suis pas susceptible de rater quelque chose de la vie de ma fille.

Je fais encore plus attention à ce que je mange et surtout à ce qu’elle mange
Je ne suis pas tombée dans le 100% bio, loin de là, mais je garde un œil plus vigilent sur ma consommation de nourriture, mais pas que. Je mange moins de viande, j’ai réduit à quasi zéro la viande rouge par exemple, j’ai des jours sans viande, je mange encore plus de légumes et des fruits et j’essaie de lui donner le bon exemple et lui créer les bonnes habitudes pour qu’elle soit une personne saine d’esprit et de corps.
Je suis plus gentille avec mon petit corps
Mon corps est une machine de guerre. Il a vécu des périodes où je l’ai mal traité, je l’ai trouvé trop gras, trop mou, pas assez comme si ou comme ça. Comme toutes les filles ou presque, sous le diktat des fashion shows qui nous disent qu’une femme doit ressembler à un coton-tige dont les genoux sont en péril de céder à tout moment sous son propre poids. J’ai eu une phase d’anorexie pendant l’adolescence et une phase où j’ai détesté à peu près tout en ce qui concernait mon corps.
Quand je suis tombée dans la marmite de l’accro au sport, j’ai découvert qu’un corps musclé est un corps fort, sur lequel on peut compter et pas une petite chose fragile et j’ai apprécié ce sentiment. Mon corps a fait des marathons, il m’a porté dans des aventures incroyables, il a donné la vie à un autre être vivant. Je lui demande de rester fort, ferme, de pouvoir porter ma fille dans ses bras et sur ses épaules, mais je ne lui en veux plus si son triceps n’est pas aussi dessiné que je voudrais ou s’il a pris un peu de cellulite avec l’âge et les épreuves qu’il a traversé. Mon corps est mon temple et je le chéris et respecte en tant que tel. Je le laisse se reposer, je l’amène faire des massages, des manucures, de longs bains reposants, je lui donne aussi et je ne lui demande plus tout, tout le temps.

Je me suis rendue compte de ma mortalité
C’est assez étonnant comme sentiment et parfois ça me tétanise. Au point où, des fois, je fais des scénarios de fou furieux où je finis toujours par crever de manière bête et je m’inquiète de ce que adviendrait de mon enfant par la suite.
Je n’ai jamais été du style à trop me poser ce genre de questions auparavant, j’étais plutôt adepte du live fast, die young, très rock’n’roll dans ma manière d’aborder la vie. Depuis que la grenouille est rentrée dans la mienne, je suis passée de l’autre côté, je veux tout faire pour profiter un maximum d’elle et vivre éternellement. Ou au moins 100 ans. Excessives, je vous l’ai dit !
Je me suis découvert de nouvelles qualités
Je n’ai jamais été patiente, mais, avec elle, j’ai appris à l’être. J’ai appris à attendre de manière stoïque le moment où je savais qu’elle allait me vomir dessus, car tous les signes étaient là. Plutôt que de la tourner dans un autre sens pour éviter de me salir, je préfère lui parler calmement en la regardant dans les yeux et la rassurer, car ce genre d’incident perturbent beaucoup les petits. L’abnégation est une nouvelle facette de ma personnalité que je découvre avec surprise et plaisir.
Quand j’entendais des parents dire qu’ils étaient capables de tout pour leurs enfants, je n’avais pas conscience de l’étendu de ces propos. Ça sonne creux, quand on n’est pas dans le même cas de figure, comme une déclaration d’amour entre ados boutonneux qui vivent une amourette d’été. Mais lorsqu’on a son enfant dans ses bras, une espèce de révolution intérieure s’opère. On devient un barbare, enveloppé en peaux d’animaux chassés, le couteau dans les dents, les yeux injectés de sang et le cœur froid, prêt à défoncer quiconque se mettrait sur le chemin de sa progéniture. Sans blague, ça rend fou. C’est instinctif.

Je considère que c’est un événement quand j’ai une soirée en tête à tête avec mon mec
Adieu intimité, temps de papouilles et grasse mat’. Parce que si je décide bien du temps où ma fille va au lit, c’est bien elle qui décide du temps où je me réveille. Je passe 70% de moins de temps avec mon chéri qu’avant d’avoir un enfant et ce, surtout pendant que notre fille dort. Ou, de temps en temps, quand on arrive à se libérer un soir pour nous deux, pendant qu’on la fait garder.
Avant, on allait très souvent au cinéma, nous sommes deux amoureux de cet art. La carte illimité fumait tellement elle était utilisée chez nous. Parfois on enchainait deux films de suite, le même jour. On en voyait souvent 3 ou 4 par weekend. Maintenant je la paye inutilement, en me disant que je vais quand même y aller un jour. Je vais l’arrêter, tiens, quelle bonne idée ! Parfois, on arrive à y aller à tour de rôle, en se passant la poussette devant le ciné entre celui qui rentre et celui qui sort, mais c’est trop rare pour que ça compte.
J’apprécie beaucoup plus les moments où je vois les amis
Parce qu’ils sont rares. A un moment donné, ça me frustrait à mort de ne pas voir des adultes. En congé parental je passais tellement de temps avec ma fille que mes seuls sujets de discussion étaient liés aux couches et au ménage. Beurk ! Je me sentais coincée dans un film des années 50. Petit à petit, j’ai appris à mieux organiser mon emploi de temps pour pouvoir continuer à voir, même si plus rarement, mes amis.

J’ai fait le tri dans mes relations
Tout ce qui n’était pas source de bien être a été mis de côté. J’ai moins de temps et voir des connaissances que je n’apprécie qu’à moitié ce serait du gâchis. J’ai fait le choix de prioriser autrement les relations humaines et de ne plus investir de l’énergie dans des relations défectueuses ou nocives. Je vous avoue que ça n’a pas été facile, mais les gens avec lesquels je continue à être en contact sont ceux qui sont les plus susceptibles de me correspondre et rendre ma vie plus joyeuse.
J’aime encore plus ma communauté
Si vous saviez à combien d’interrogations personnelles, inquiétudes et coups de stresse ou de mou vous m’avez aidé à surmonter ! J’ai la chance d’avoir ici et sur Instagram des gens tellement bienveillants et positifs, qui partagent avec bonne humeur leurs expériences personnelles. Et quand on est un jeune parent paumé, ça aide d’échanger avec ceux qui sont passé par les mêmes phases, se dire qu’on n’est pas tout seul, ni le premier à se confronter à tout cela. Toute ma gratitude va à ceux qui ont pris de leur temps pour me donner leurs conseils ou tout simplement leur soutient.
J’ai des check-lists pour tout, même pour mes check-lists
Le secret de la réussite, quand on a un enfant est une bonne organisation. Je suis une pro de la logistique, mais j’ai dû pousser le vice encore plus loin depuis que mes moments de pause sont moins nombreux. Je prévois tout sur ma semaine, séances de sport, visites chez le pédiatre, balades des chiens, préparation des repas. Ça aide à se repérer, à savoir où on en est et ce qu’on a pu rater.
Je veux apprendre à ma fille tout ce que j’ai appris jusque là
Je serai donc aussi chiante que mes parents quand ils me font assoir et qu’ils me disent « tu vois, ma fille, dans la vie il faut faire comme ça ». Des discussions que je déteste, bien évidemment. En grandissant, je voulait absolument éviter de devenir comme ma mère et j’ai fini par devenir comme mon père :D. Je me surprends aujourd’hui à agir comme eux. Par contre,le jour où je dirai « tant que tu vis sous mon toit, tu obéis à mes règles » achevez-moi d’urgence !
Des parents par ici ? Qu’à-t-il changé dans vos vies depuis que vous avez des enfants ?
Andreea
Être maman est un réel chamboulement et ton article le montre bien 😉
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Depuis quelques années, nos filles avaient quitté le nid. Et tout ce temps rien que pour nous. Et puis, une petite fille … deux petites filles. Elles viennent souvent à la maison.
Et le dernier chamboulement, fin février. Des jumeaux chez notre fille aînée. Le papa vient de reprendre le travail (il est pompier) Il part parfois pour 48 heures. J’aide ma fille. Des jumeaux, c’est du sport. On s’adapte. On a même réduit la fréquence des balades avec le chien et je n’ai plus le temps d’écrire sur mon blog. Tant pis, l’urgence est ailleurs.
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