
Instagram m’a tout de suite plu pour son côté visuel et esthétique. Oui, d’accord, on y voit quand même plein de photos floues ou prises de nuit avec du mauvais matériel ou avec un décor de chambre mal rangée avec des chaussettes par terre. Arrêtez de les publier, pitié ! Envoyez-les à vos potes, à votre mamie, à votre voisin. L’esprit de cette application, son objectif ultime, est de nous faire rêver devant une belle photo, un style personnel, un univers inspirant. Faire vibrer de manière imperceptible les cordes des nos âmes, raconter une histoire, transmettre un message avec une simple image. Et ça, j’adore. Ça parle à mon côté artistique.

Ma sensibilité pour la photo remonte à il y a longtemps
Je me souviens, déjà au collège, lors d’un voyage de ma classe en 5ème, j’ai réussi à énerver mes parents en rentrant avec 3 films à développer pleins de photos de paysages, différents angles de la même fontaine, une feuille morte sur un par-brise et un chat allongé sur un toit. Il n’y avait aucune photo de moi ou de mes camarades devant les monuments les plus connus des villes qu’on avait traversées. Je n’y voyais aucun intérêt, autant acheter des cartes postales ou des livres photos. Je voulais déjà Mes photos, prises à Ma façon.
Cet amour pour la photo a atteint son apogée lorsque j’ai travaillé dans la publicité. J’ai eu la chance de côtoyer certains des plus grands photographes de mode de notre époque et j’étais scotchée par leur génie, leur maîtrise de la lumière, leur facilité à mettre en valeur leur sujet d’un simple coup d’œil et quelques indications très simples. J’ai passé de longues heures après les shootings à les aider à ranger le matériel et poser mille questions sur les réglages et la scénarisation. Sur la manière de diriger un mannequin pour faire exactement le mouvement, l’expression qu’on attend qu’il fasse.
J’ai eu envie d’avoir mon propre reflex. Je n’avais pas beaucoup d’argent, j’ai donc acheté une entrée de gamme de chez Nikon (oui, à l’école de Canon vs Nikon j’ai choisi mon camp) avec un simple objectif 18-55mm. Même si limitée par la capacité technique de mon matériel, je me suis tout de même éclatée pendant un bon moment avec. La vérité est qu’un bon matériel est indispensable pour faire une bonne photo. Je suis loin d’en avoir un super génial aujourd’hui, mais j’ai désormais un appareil correct et quelques objectifs adaptés à mes besoins.
Pourtant, passer de l’autre côté de la caméra c’est une autre histoire
J’aimais bien prendre des photos, composer mes images, trouver un angle surprenant pour un portrait ou une nature morte, mais je n’étais pas aussi à l’aise avec le rôle de sujet de la photo. D’ailleurs, à mes débuts sur Instagram, ça se voit, je publiais beaucoup de photos de Whiskey à côté de mes baskets, de ma montre avec la séance du jour, mais moins de moi-même. Poser est une autre affaire. On a souvent l’impression que les mannequins ont la vie facile, juste se dandiner un peu devant l’appareil photo et voilà qu’on fait la Une de Vogue.
En réalité, j’ai rencontré assez de mannequins pour comprendre que transmettre un message avec une simple posture corporelle ou un regard n’est pas aussi facile que ça en a l’air. De plus, les meilleurs mannequins que j’ai croisés sont ceux qui ont une intelligence hors normes et un niveau d’empathie plus haut que la moyenne. J’ai essayé d’apprendre un maximum de ceux-là.
Je n’étais pas mal à l’aise avec l’idée de me voir en photo, mais je ne savais pas trop comment me tenir, quoi faire de mon corps et surtout mes bras (qui se reconnait là, maintenant ?) pendant qu’on me prenait en photo. Surtout que, souvent, je tendait mon téléphone à des inconnus pour prendre une photo dans la rue.
D’un côté j’étais tendue parce que je ne savais pas comment me tenir et de l’autre, parce que je me disais qu’il suffit d’une seconde pour que la personne en question tente un sprint avec mon portable 🙂 Bon, je cours et j’ai un grand chien, donc ce serait assez risqué pour un éventuel voleur inconscient, mais il y a des gens qui aiment vivre dangereusement, n’est-ce pas ?
Petit à petit j’ai trouvé mon mojo, je n’ai plus aucun état d’âme lorsque je demande à des inconnus qui me regardent avec des yeux tous ronds de me prendre en photo et même de leur redemander une deuxième quand la première est ratée. Eh oui, ça arrive souvent.
Avec mes sujets photo, je ne me suis pas facilité la tâche
Mes sujets sont assez compliqués : prendre en photo des chiens, des bébés et du mouvement. Pour me compliquer encore plus la vie, je dois être dessus aussi 😀 Autant vous dire que les photos prises sur le vif sont compliquées à avoir. Ne vous méprenez pas, la mémoire de mon téléphone est pleine de photos de ce genre et encore plus depuis l’arrivée de ma petite grenouille.
J’ai même dû acheter une carte mémoire supplémentaire pour mon portable, tellement j’avais rempli sa carte SD en quelques semaines. Je mitraille. Je vois la vie à travers un objectif, dans un cadre, avec une mise en scène cinématique et une bande de son qui joue dans ma tête. C’est comme ça depuis toujours. Mais aujourd’hui j’ai les outils et l’espace pour les partager.
Par contre, ces photos « sur le vif » sont, malheureusement, très rarement jolies. J’ai souvent au premier plan un nez morveux, un œil fermé, au deuxième les jouets de mes chiens ou de ma fille qui traînent un peu partout dans la maison. C’est pour ça que je préfère largement prendre le temps et faire des photos de qualité et vous épargner les floues 😀 Il y a une partie de photos instantanées dans mon feed, mais le pourcentage des belles et « publiables » est moins grand que celles que je prévois, que je vois d’abord dans ma tête, que j’ajuste en réalité et qui ne sont, évidemment, presque jamais pareil que ce que j’avais imaginé !
J’ai la chance d’avoir des amis qui sont soit très doués en photo soit juste géniaux et tellement patients qu’ils écoutent toutes mes explications, regardent toutes mes images-inspiration avec moi pour comprendre l’esprit que je cherche dans la photo et ne s’énervent pas devant ma frustration de ne pas réussir à reproduire dans la vraie vie l’image que j’ai dans ma tête.
Parfois, c’est parce que je n’arrive pas à bien transmettre mes idées. D’autres, parce que le chien/ le bébé/ le vent ne tient pas en place. En tout cas, lorsque je prends mes photos toute seule, j’aime beaucoup l’écran orientable de mon appareil photo et j’aimerais qu’il soit plus grand, pour encore mieux voir dedans. Mais souvent, il est compliqué pour moi de prendre mes propres photos, surtout celles où je cours. La fonction déclencheur automatique de mon appareil n’est pas suffisante pour surprendre le bon moment.
Prendre de belles photos est faire passer un message
J’aime prendre des photos et j’aime être dans les photos. Ça peut être pour « faire joli » ou pour l’amour de l’art, pour un but purement esthétique. Souvent, c’est bien plus que ça. Pour ma part, ce que j’essaie de transmettre à travers mon compte Instagram est la motivation de se bouger le popotin. J’ai envie de vous donner du peps, de la joie, de la bonne humeur. Car c’est ce que je partage tous les jours avec mon chien et de ce trop plein d’amour, il m’en reste à redistribuer.
Je veux que vous regardiez la photo d’un sprint sur la plage et que ça vous aide à vous y projeter aussi. De voir un moment de complicité surpris par l’objectif entre Whiskey et moi et avoir envie d’avoir ce même type d’émotion dans vos vies. Car lorsqu’on décide de faire du sport avec son chien, on met les bases d’une relation indestructible. On aura à jamais un partenaire motivé dans sa vie. Un partenaire qui, en plus sera votre meilleur ami. C’est pour ça que je vous amène jour après jour dans mon quotidien.
Pour vous dire que si vous avez un chien et vous êtes en bonne santé tous les deux, ce serait du gâchis de ne pas faire du sport ensemble. Foncez et faites-vous plaisir, quelle que soit sa taille ou la vôtre 😉
Andreea