Si ce n’est pas ça la classe internationale, je ne sais pas ce que c’est ! Runner’s World , vous connaissez ? C’est un peu le Saint Graal du runner, n’est-ce pas ? Mon humaine attend chaque numéro avec impatience et dévore les articles en approuvant d’hochements de tête.
Quand elle m’a dit que ce magazine, le plus grand du monde sur les sujets de course à pied, s’intéresse à moi, j’ai eu du mal à y croire. Et pourtant…
Un jour elle est rentrée excitée comme une puce. Un journaliste avait trouvé son compte Instagram, l’avait adoré (surement grâce à ma beauté ) et voulait écrire un article, pour donner peut-être envie à d’autres sportifs du dimanche de courir avec leurs chiens.
Elle m’a prévenu qu’il était temps de prendre des photos. J’aime bien ces moments, car ça veut dire qu’on va se balader deux fois plus ! Parce que bon, elle s’amuse à faire ses photos en début de séance « pour ne par être toute transpirée et dégueulasse », mais comme je n’ai pas ce souci, je m’en fiche un peu. Moi, je ne transpire pas et je suis frais en permanence, madame.
En tout cas, sa copine Rala, qui prend beaucoup de mes photos, en a pris un tas. Par la suite, un journaliste a appelé. Il voulait parler à l’humaine. Non mais sérieux ! C’est moi le beau gosse de ce duo, c’est à moi que la presse devrait parler, en suivant la logique.
Enfin bref. L’humaine était ravie. Elle a raconté ma vie, parce que la sienne n’est pas aussi palpitante. On a dû prendre d’autres photos par la suite, pour montrer notre équipement. Je me suis appliqué, hein, je voulais vraiment voir ma tête là-dedans, pour que l’humaine lise mon article en hochant la tête 😀
Le journaliste l’avait prévenue qu’on sera dans le numéro de juillet-août. Oui, la publication est à cheval sur deux mois. Étrange. Sauf que le 13 juillet (date annoncée de l’apparition) est arrivé et aucun signe du nouveau numéro dans les kiosques. On a dû en faire une vingtaine sur Paris, avant de partir en vacances le lendemain. Et sur la route vers la mer aussi. Et sur place. Et envoyé les amis à la recherche de ce fichu numéro. Rien.
Deux semaines plus tard, l’humaine avait perdu espoir. Eh bien c’est pile poil à ce moment que le journaliste lui a envoyé un message avec l’article publié ! Dans le numéro août-septembre. Il avait trouvé le magazine à Angoulême. Non mais, on ne va quand même pas aller jusque là-bas pour l’acheter ?!
Entre temps, les copains d’Instagram de mon humaine nous envoyaient souvent des messages pour dire qu’ils ont lu l’article. Aucun d’entre eux n’était de Paris. Tristesse. Il semblait que la France entière avait ce Runner’s World, mais pas nous.
C’est là que la solution de l’achat sur internet lui est enfin venue à l’esprit. C’était pourtant une évidence. Nous voilà donc un beau jour, en rentrant d’une sortie running, devant la boîte aux lettre de laquelle dépassait un coin du Saint Graal. Ah, le bonheur dans ses yeux ! Ça méritait largement l’attente. Et moi-même, je vous avoue, j’en suis assez fier 🙂