Je répète, ici lieutenant Whiskey (Whiskey – Hotel – India – Sierra – Kilo – Echo – Yankee) vous recevez ? Mouais, grosse déception, vous n’avez toujours pas réussi à craquer le code. Mais je garde espoir ! Un jour, un être supérieur y arrivera, forcément. C’est quand même pas si compliqué, bordel ! Tout est dans mon regard, je vous dis.
Anyway… D’ici là, je vais me servir de cet espace comme d’un journal de bord, pour y déposer mes pensées, mes ressentis, mes colères du moment. Oh oui, surtout mes colères ! Ça me permettra de garder une certaine santé psychologique. Mais que dis-je ? Obligé de parler qu’à des quadrupèdes quand on a une intelligence hors normes, il n’y a rien de plus aliénant.
Pour l’humain qui arrivera à me comprendre, je me présente : je suis le lieutenant Whiskey de l’Armée de terre des Cent moutons, border collie de 4 ans, beau, habile, brillant. Franco-écossais d’origine, je sers dignement mes humains et je les transforme petit à petit en bons petits soldats. Ma méthode est simple et efficace : le sport. Ils aiment ça, mes humains.
Comme je ne peux pas leur parler directement, car ils ne sont pas aussi remarquables que moi, je suis obligé de faire recours à des stratagèmes des plus élaborées. Faire systématiquement semblant de vouloir pisser, par exemple. Pour qu’ils me sortent et qu’ils se bougent. Ça marche toujours. Ou bien, ramener sans cesse une baballe. Ah, les baballes, je like ça, les baballes ! Sinon, leur sauter dans les bras quand ils s’apprêtent à sortir, en faisant les yeux doux. Pour qu’ils m’amènent aussi. Les résultats fluctuent, je n’ai pas encore trouvé une méthode universelle. Mais je teste, sans cesse, je teste.
Quand mes humains ne sont pas là (car ça travaille, les humains) je passe mon temps avec ma colocataire Loulou. Elle ne provient pas d’une race supérieure comme moi, c’est un pauvre bouledogue français, dépourvu de jugeote. Tout ce qu’elle sait faire c’est manger, péter, roter, et faire des léchouilles aux humains à longueur de journée. Bizarrement, ils ont l’air d’apprécier ce comportement déviant et bien rigoler avec elle. Bon, à mon avis, ils se foutent pas mal de sa gueule, car ils l’appellent « le coussin péteur ». Personnellement, je n’aimerais pas une telle qualification. Mais ça n’a pas l’air de la déranger, elle. A cause de sa stupidité, je suppose.
Bon, c’est pas que je m’ennuie avec vous, mais je suis assez pressé, j’ai des choses à faire. But I’ll be back 😉 Garde à vous !